... voilà le nouveau thème de mon cours de théologie fondamentale !
Déjà dans la Bible, nous voyons qu'ils existent des religions "parallèles" à la religion juive ou chrétienne et si Jésus n'est pas venu pour les paiens (voir Mt 15,21-28), l'église apostolique s'est tournée très vite vers eux et ne cessera une évolution du regard portés aux non-chrétiens dans l'Eglise...
Si Jacques (pas l'apôtre mais mon frère séminariste !) pose "la Bible comme source et modèle du rapport aux autres religions pour les chrétiens", Samuel (pas le prophète, un autre frère !) nous rappelle le besoin d'un dialogue en vérité : "on ne peut pas se contenter de coexister!!".
Dans un monde où les distances et les frontières se sont raccourcies et où nous sommes de plus en plus appelés à nous rencontrer, il apparait important à mes yeux que chaque croyant connaisse bien sa religion pour un dialogue inter-religieux en vérité (une fois les malentendus, préjugés et erreurs - qui se sont formés au long d'une longue histoire - amenés au grand jour).
Quel préalable au dialogue interreligieux ?
Je crois qu'il faut prendre conscience de deux choses :
- Nous ne sommes pas la Vérité contrairement à notre Créateur, source et garant de la Vérité
- notre sentiment national, ethnique, et notre appartenance culturelle nous obligent à des liens de loyauté et de solidarité envers notre religion dans laquelle nous sommes nés.
Ce qui faisait soupirer Saint Paul : "Comment donc invoquera-t-on celui en qui on n'a pas encore cru? Et comment croira-t-on en celui dont on n'a pas entendu parler? Et comment en entendra-t-on parler s'il n'y a pas de prédicateur?" (Rm 10,14)
Bien entendu, il apparait évident il nous faut accepter d'honorer les exigences de la raison, même ci celle-ci peut s'incliner devant une vérité qui lui est supérieure et inaccessible, du moins doit-elle toujours être en accord avec elle-même. La raison est ce qui, parmi toutes les créatures, spécifie l'homme; s'il la trahit, il se trahit lui-même, et déshonore Dieu qui lui a donné une telle dignité, non pour qu'il la méprise mais pour qu'à sa lumière il cherche et trouve la vérité.